Hugo Scibetta | .img

Depuis plusieurs années, Hugo Scibetta explore la question de l’image et de sa représentation à l’heure d’une société placée sous le signe de la fluidité hyperconnectée. L’apparition d’internet et la dématérialisation ont ainsi établi une déhiérarchisation des sources et créé de nouveaux modes d’interaction avec le réel qui questionnent le processus de production de l’image et finalement de son exposition. Pour y répondre, il déconstruit ces notions afin d’en appréhender le fonctionnement. Il procède comme un archéologue, l’image et sa représentation se mutant en un espace de fouille tant physique que mental.

Chaque image devient ainsi une étude, un prétexte au geste afin de développer le faire dans un va et vient constant entre l’écran et le réel.

Il y a donc en premier lieu l’image. Un instantané de ce réel, mais un instantané déjà modifié par le prisme de celui qui l’a élaboré. Une fois numérisée, elle est ensuite retravaillée pour en capturer l’essence du geste qui l’a composée. Elle devient fantôme. Elle est présente mais tout à la fois absente comme effacée par le nouveau geste qui en surgit. Projetée sur la toile, elle se densifie, gagne une nouvelle matérialité jusqu’à en perdre sa logique. Pour la première fois chez Hugo Scibetta, le geste pictural supplante le geste digital et interroge sur l’histoire, l’origine et la matière de ce qui est donné à voir.

De ce fait, il s’agit pour Hugo Scibetta de convier les publics à apercevoir. L’image, qu’elle soit mentale ou picturale, plane ou volumineuse, devient omniprésente. Reste à en appréhender la lecture à l’aune d’un lexique visuel renouvelé.

Le projet développé s’empare alors du contexte proposé, ici un magasin dans un entre-deux, entre changement d’enseigne et/ou de propriétaire, quel qu’il soit, un espace dans un interstice, comme on peut en voir dans n’importe quelle ville.

En le faisant évoluer dans cet espace commun, Hugo Scibetta propose un temps de pause. Face à sa surreprésentation, il pousse l’œil à chercher le pourquoi de l’image.

On entre dès lors dans une image comme l’on entre dans un magasin. On y explore ce qui est donné à voir, ici une ruine.

Celle de l’image, de sa représentation, de son exposition.

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Hugo Scibetta
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8/6/17 – 7/7/17
Vernissage le 8/6/17 de 17h30 à 20h30


openspace pop up #1
Centre commercial Saint Sebastien
Place Charles III
54000 Nancy

Horaires d’ouverture :
Lundi – Samedi : 9h30 – 19h30